Pourquoi s’engager dans une association de défense de l’environnement ?
Besoin de sens et de vous sentir utile ? Envie de vous lancer dans une nouvelle aventure alliant challenge et préservation de l’environnement ? L’engagement dans une association pourrait bien satisfaire vos attentes.
En se détachant de l’intérêt pécuniaire, devenir bénévole ou volontaire dans une structure à but non lucratif permet de changer de prisme et de relever des défis uniques, au service du collectif. Une démarche d’actualité qui fait du bien à l’esprit et à la planète.
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Les chiffres
Un choix responsable
Les avantages
Quelques chiffres sur l’engagement associatif
Selon le site gouvernemental des associations, on compte 1,3 millions d’associations actives en France (données de 2016). Il y en a pour tous les goûts : culturel, sportif (privilégié par les jeunes), social, environnemental… Ainsi, 23 millions de personnes font partie d’une association. Elles peuvent soit participer financièrement, soit donner de leur temps pour faire vivre la structure.
- Elles attirent un peu plus d’hommes que de femmes : 1 homme sur 2 est inscrit dans une association, contre 4 femmes sur 10.
- 2/3 des associations ont un budget annuel inférieur à 75 000 euros.
Ces millions de bénévoles profitent en grande majorité d’un financement public. En effet, même si les ¾ des Français déclarent donner à des associations caritatives (193 € par an en moyenne selon un sondage BVA en 2019), les dons des particuliers ne représentent qu’une part infime des budgets associatifs : 1,5 %. Largement derrière le mécénat, les cotisations et les recettes d’activité. À noter toutefois que l’argent public ne s’adresse quasiment qu’aux grandes structures.
Bénévolat, volontariat, salariat… : les formes d’engagement
Un des avantages à s’inscrire dans une association : cet engagement peut revêtir différentes formes et niveaux d’implication.
- Bénévolat : il est ici question de « donner de son temps », peu importe la durée, sans contrepartie financière.
- Volontariat : un contrat est passé entre l’association et la personne volontaire, afin d’encadrer les services rendus et déterminer les modalités (gratification par exemple).
- Service civique : bien connu, il s’agit d’un type de volontariat, qui d’ailleurs ne s’effectue pas forcément dans une association (autre exemple : pour une commune). Cet engagement citoyen, destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, permet de réaliser une mission d’intérêt général sur une période donnée, moyennant une indemnité de l’État : 473,04 euros par mois.
- Salariat : comme en entreprise, le salarié travaille pour l’association en échange d’une rémunération.
1,5 millions | On estime à 1,5 millions le nombre d’emplois à temps plein (ETP) en France dans le secteur associatif. |
Le secteur associatif, essentiel pour préserver l’environnement
Si l’écologie et le développement durable occupent aujourd’hui une place importante dans les médias et l’actualité en général, nous pouvons remercier les associations. Elles multiplient les manifestations, le lobbying, les actions marquantes et spectaculaires, pour :
- Agir concrètement en faveur de l’environnement ;
- Sensibiliser l’opinion publique ;
- Inscrire toujours plus les enjeux du changement climatique dans la Loi.
Pourtant, paradoxalement, cette cause reste minoritaire dans le milieu associatif, par rapports aux secteurs emblématiques du sport, de l’art, de la musique ou encore de l’aide à la personne.
Ce constat ne vient sûrement pas d’un manque de notoriété des structures. En effet, beaucoup d’associations de protection de l’environnement sont de fameuses ONG (organisations non gouvernementales) qui évoluent à l’international, avec d’importants moyens. Vous connaissez sans doute ces grands noms :
- WWF : défense de la biodiversité (entre autres)
- Greenpeace : périmètre d’intervention très large
- Sea Sheperd : défense des océans
- Fondation Nicolas Hulot : préservation du patrimoine commun
- Zero Waste : lutte contre les déchets
- Plus d’exemples sur Bamboo…
Alors pourquoi ce manque d’engouement pour participer aux actions ? Nous n’avons pas trouvé d’étude précise, mais nous pouvons facilement imaginer que les Français cherchent avant tout du divertissement dans leur temps associatif : jouer d’un instrument, se défouler sur un terrain de sport, cuisiner…
L’engagement environnemental demande plus d’efforts (nettoyer une plage, rédiger des propositions législatives…), avec beaucoup moins de « fun » à la clé ! Sans parler du sentiment d’impuissance, de « goutte d’eau dans l’océan » qui peut décourager et donner l’impression de s’investir sans impact, face à la puissance des multinationales et des États.
Enfin, contrairement au sport et à la culture qui bénéficient d’une image positive universelle, l’écologie est à l’heure actuelle loin de faire l’unanimité. Certains y accordent peu d’importance, quand d’autres y voient seulement une idéologie – parfois à juste titre, malheureusement – voire une orientation politique. Plusieurs fossés se sont creusés entre jeunes et moins jeunes générations, populations rurales et urbaines, classes aisées et plus précaires, etc. Cela constitue sans doute le plus gros frein à lever pour impliquer plus de personnes autour du sujet, et encourager l’engagement dans une association.
Exemples d’engagement associatif écologique
Vous ne savez pas par où commencer ? Un bon point de départ : trouver une association du réseau France Nature Environnement, qui regroupe près de 6 000 associations engagées dans la cause.
Voici quelques idées de projets auxquels vous pouvez contribuer en rejoignant un tel groupe :
- Nettoyage des déchets (rues, plage…) : c’est peut-être l’exemple le plus fédérateur, car il revêt une dimension très citoyenne, au-delà de l’écologie. Quasiment personne n’aime voir sa ville ou son littoral crouler sous les emballages et les mégots de cigarette. Et pour la planète, ce sont autant de déchets ramassés qui éviteront de finir leur chemin dans la mer (en tout cas dans l’hypothèse d’une filière bien gérée).
- Participer aux inventaires des espèces : la récolte de données et leur mise à jour régulière sont indispensables pour tirer les bonnes conclusions et agir en conséquence.
- Signaler des bonnes ou mauvaises initiatives : grâce à la plateforme Sentinelles de la nature, tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice en quelques clics.
- Participer à des consultations ou des pétitions : en matière de lutte contre le dérèglement climatique, l’union et la persévérance font la force.
- Communiquer de diverses manières : animer un stand lors d’un événement, dessiner des affiches, rédiger des articles, gérer une page sur les réseaux sociaux…
Et bien d’autres ! Chaque geste compte, même à petite échelle.
893 358 | C’est le nombre de bénévoles rassemblés par France Nature Environnement, la fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement. |
L’engagement dans une association, un challenge à relever
Venons-en aux raisons de l’engagement associatif. Bien sûr, d’une part, on retrouve les avantages concrets pour l’environnement et la biodiversité (et surtout pour la survie de notre espèce, rappelons-le). Les actions mises en place ont un réel impact sur la propreté d’une ville, la santé des habitants, l’avènement d’une société durable, plus éthique et respectueuse de tous les résidents de la Terre.
D’autre part, faire partie d’une association – quelle qu’elle soit – permet d’occuper son temps avec des actes porteurs de sens, utiles à soi-même et aux autres. Comme pour le choix de travailler dans une entreprise écoresponsable, il s’agit alors d’utiliser ses connaissances et aptitudes au service d’un dessein qui nous tient à cœur. De trouver une nouvelle motivation dans sa vie, de rencontrer de nouvelles personnes et de s’ouvrir un monde de possibilités, moins sujet aux barrières que l’on peut observer en entreprise (hiérarchie, périmètre d’un poste…).
Alors que le manque de budget sévit souvent, la valeur de cet investissement bénévole repose justement sur la débrouille, l’organisation et l’huile de coude, sans le stress d’un salarié. De là à considérer une matinée de nettoyage comme un loisir, il n’y a qu’un pas ! Et en prime, ce genre de projet apporte une valeur ajoutée indéniable sur un CV, surtout en vue de postuler chez un employeur engagé (pas faciles à trouver, mais ils existent !).
Alors, quand est-ce que vous sautez le cap ?
Chaque moment d’engagement a de la valeur : que vous consacriez une heure par mois ou cinq heures par semaine à votre cause, vous pouvez être fier de vous. Chacun a ses disponibilités et peut faire évoluer progressivement ses habitudes. Le mois prochain, que dites-vous d’échanger une heure de divertissement (un épisode de série par exemple) par une heure d’activité dans une association ?
Mieux : vous avez l’âme d’un gestionnaire et êtes décidé à créer votre propre association écologique ? Un choix Gagnant-Gagnante ! Suivez le guide du service public. Dans ce cas, vous pouvez jouir d’une grande liberté pour :
- Monter de toute pièce la structure de vos rêves, en faveur de la ou les thématiques qui vous tiennent à cœur ;
- Coaliser et animer une équipe de bénévoles ;
- Définir tous les événements et initiatives à concrétiser…
Peu importe votre formation, votre état physique, votre situation professionnelle, familiale ou financière, il y a sûrement une mission qui vous correspond, près de chez vous ou à distance. Quand est-ce que vous commencez ?
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